BLOGUE INVITÉ. Plus que deux semaines avec la tombée du rideau sur 2022, une année où la bienveillance a été très tendance. Leadership bienveillant. Organisations bienveillantes. Politique bienveillante. Milieux de travail bienveillants. Équipes bienveillantes… bref, la bienveillance a toujours la cote.
Pour ceux et celles qui ont placé la bienveillance sur le tableau de bord, avez-vous fait votre bilan 2022? Votre indicateur est-il au vert, au rouge ou au jaune? Quelle place occupera la bienveillance dans votre tableau de bord 2023?
Je me suis déjà questionnée sur l’utilisation de la bienveillance comme indicateur de performance. Je suis toujours convaincue qu’un tel indicateur peut s’avérer très utile pour permettre à une organisation de mesurer son niveau de santé organisationnelle et être en mesure de réagir en temps opportun.
Je suis également curieuse de comprendre l’évaluation qu’en font ces organisations. Outre les indicateurs clés standards identifiés dans mon précédent billet (taux de roulement volontaire, absentéisme lié à des invalidités de nature psychologique causées par le milieu de travail et indice du bonheur des employés ou du niveau d’engagement), qu’avez-vous utilisé pour appuyer l’évaluation de votre bienveillance?
Comment fait-on l’analyse de son niveau de bienveillance?
Si je n’ai pas mis en place d’initiatives particulières, que la productivité est au beau fixe et que les départs n’ont rien à voir avec l’organisation ou le climat qui y règne, est-ce à dire que je suis une organisation «bienveillante»? Puis-je affirmer que mes voyants sont tous au vert et que je peux dormir sur mes deux oreilles pour 2023? Ou est-ce simplement que je suis chanceuse d’avoir échappé pour une raison ou un autre à un «incident de bienveillance»? Bonne question.
Bien entendu, une organisation qui ne connait aucun départ, aucun dossier de plainte, aucun litige lié à l’emploi, un bon niveau d’engagement et une productivité croissante doit faire quelque chose de bien – de très bien même. Mais est-ce à dire qu’il s’agit nécessairement d’une organisation bienveillante? Pas nécessairement.
Je persiste à croire qu’il faut aller au-delà de l’analyse des données traditionnelles pour tirer une conclusion quant au niveau de bienveillance de son organisation. Être candidate pour un poste au sein d’une organisation qui aurait affiché la bienveillance comme étant un avantage ou une raison d’y travailler, je poserais la question en entrevue: «Comment évaluez-vous votre niveau de bienveillance?»
Puis en complément, je poserais LA question : «Qu’avez-vous fait en 2022 pour prendre soin les uns des autres?».
Parce qu’au-delà des chiffres, des ratios et des indicateurs, ce sont ces initiatives mises en place qui pourraient véritablement intéresser un candidat attiré par une organisation «bienveillante».
Donc, je me reprends, lors de votre bilan de fin d’année, quelles sont les initiatives bienveillantes que vous avez mises en place en 2022 pour prendre soin de votre capital humain?
Ça vous donne le tournis toutes ces questions et ces histoires de bienveillance? C’est volontaire. On s’étourdit chaque année avec des mots à la mode et des tendances alors que dans le fond, le principal, c’est de poser des gestes concrets. Agir pour le bien des autres.
Sur ce, j’espère que la dernière année a été bonne et douce avec vous. Profitez d’un temps d’arrêt bien mérité et on se revoit en 2023 !