BLOGUE INVITÉ. En 2022, nous avons beaucoup parlé de leadership bienveillant, de diriger avec empathie et de prendre soin de ses employés. J’en ai moi-même parlé dans certains de mes billets. Ce sont des thématiques qui reviennent quotidiennement dans les revues de gestion et l’actualité: prendre soin de son monde, être à l’écouter, faire preuve de flexibilité, favoriser l’ouverture, le dialogue, la participation. Oh oui, en 2022 on a beaucoup parlé du bien-être de nos employés.
Mais récemment, j’ai été frappé par les chiffres entourant la souffrance psychologique des entrepreneurs. Dans le numéro d’octobre du journal Les Affaires, on tente de déboulonner les mythes entourant la santé mentale des entrepreneurs. Il y a encore du travail à faire, mais quel vent de fraîcheur que d’en parler quand on pense que près de trois entrepreneurs sur quatre vit avec des enjeux divers affectant leur bien-être et qu’un sur deux se dit carrément au bord de l’épuisement professionnel. Un-sur-deux.
Ma réflexion 2022 ? L’entrepreneuriat, c’est dur. Surtout pour les «solopreneurs». Dans une grande entreprise structurée et pleine de ressources, un leader a lui-même un leader vers qui se tourner et des équipes spécialisées en renfort. Être leader d’une PME c’est encore bien souvent… être seul au sommet. On a vite fait le tour des ressources lorsqu’il vente fort et on puise là où ça ne va déjà pas : dans sa tête. Et prendre un temps d’arrêt pour soigner sa tête est bien souvent impossible… et tabou.
Petite, moyenne ou grande entreprise, être un boss, c’est dur.
Pour 2023, je souhaite qu’on utilise toute cette bienveillance de 2022 et qu’on en fasse de l’empathie, de la transparence, de l’ouverture et de la patience pour nos boss et nos entrepreneurs.
Voici mon slogan 2023: bienveillance pour tous.
On fait tous des erreurs. Mais mon doux qu’on est durs avec nos leaders qui trébuchent !
La bienveillance à sens unique, c’est terminé. Entendons-nous: votre patron n’a pas besoin de votre pitié. Mais il a parfois besoin que vous lui donniez un «break» et que vous preniez une grande respiration. Il a parfois besoin que vous reconnaissiez qu’il n’a pas la solution à votre problème à la minute près, que c’est correct, et qu’il peut aussi se tromper.
«Le bienfait revient toujours à la porte de son auteur» – Abraham Lincoln
Aider un leader à se relever vous reviendra au quintuple. Tendre la main fait du bien. De toute façon, à quoi ça sert de taper sur quelqu’un qui vacille si ce n’est que pour l’envoyer au plancher pour de bon. Personne ne sera pas très avancé…
Votre leader il est humain. Comme vous. Et trop souvent on l’oublie.
Alors, pourquoi ne pas utiliser vos qualités d’humain pour l’aider à rester debout ?